Pourquoi la défaite de l’EN divise l’opinion?
Pourquoi la défaite de l’EN divise l’opinion?
Entre ceux qui sont mitigés, contents et déçus, la défaite de l’équipe nationale crée une polémique difficile à éviter. En effet, les Algériens sont branchés sur le match Algérie-Cameroun avec des regards différents parce qu’ils sont en train de vivre une situation difficile.
Pour certains, la jeunesse en majorité, le foot est un moyen de s’évader et d’oublier ces ennuis au quotidien, et les pouvoirs politiques en profitent pour en faire une occasion de gérer la masse.
La victoire de l’EN était presque acquise, jusqu’à ce que Karl Toko-Ekambi, à la 120 + 4 minutes, vient briser un rêve. Il vient de tuer l’espoir de voir l’Algérie mondialiste.
C’est triste, mais si c’est le contraire !
Les familles des détenus d’opinion, ont-elles le cœur de fêter la victoire? Non, je ne pense pas. Les parents de Chafik Medjahed ou de Sofiane Authentik n’ont pas la tête à fêter. Ainsi que ceux des trois cents détenus.
Les pères de familles qui ont du mal à boucler les fins du mois ont-ils le courage de fêter? Non, ils doivent s’inquiéter comment nourrir ces enfants avec le prix de la patate à 120 DA, et se débrouiller un bidon d’huile et sa ration quotidienne du lait et de la semoule.
Alors d’autres ont déboursé 20 000 Da pour un billet de ce match dans une bousculade et avec les matraques des services de sécurité. Les images sont désolantes, loin de celles des camerounais qui ont fait la file en citoyens civilisés.
En plus de ces déboires, en cas de victoire, il y aurait comme d’habitude les drapeaux palestiniens que les joueurs adorent exhiber alors que des algériens croupissent en prison. Drôle de nationalisme ! Aucun d’eux n’a l’envie de soulever le drapeau amazigh.
La dernière coupe arabe au Qatar nous a laissé un goût amer. La victoire de l’EN est exprimée avec beaucoup des dégoûts par le pouvoir qui cherche à faire de l’Algérie une nation hyper-arabe, et les partisans de cette idée chimérique ont du vent en poupe pour renier l’identité algérienne.
Sans perdre de vue la stratégie du pouvoir qui a investi dans le foot et la religion afin de gérer les masses.
Contribution de M. Mahfoud Messaoudène