Yennayer 2974 … Un Yennayer au goût amer

 Yennayer 2974 … Un Yennayer au goût amer

Yennayer 2974 … Un Yennayer au goût amer

 

Yennayer, une fête traditionnelle, célébrée chaque année par les populations autochtones berbères d’Afrique du Nord, le 12 janvier, elle marque le début d’une nouvelle année chez les amazighs, elle est souvent sanctifiée par des rites familiaux ancestraux, une occasion où les gens se rassemblent pour manger, faire des cadeaux, célébrer avec musique et danse, et assister à des expositions d’art et le tout dans une ambiance bon enfant.

Cette année, cette fête sera célébrée sous un air d’amertume chez de nombreuses familles Kabyles, rappelons-le, la Kabylie a été depuis longtemps le bastion de la lutte pour la reconnaissance de la cause autochtone amazigh en Afrique du Nord, la locomotive des combats démocratiques en Algérie.

Cette déception vient de l’emprisonnement de centaines de kabyles dans les geôles du régime algérien, pour avoir exprimé fièrement leur idéaux politiques et hisser leurs opinions, ostensiblement

Citons entre autres, parmi beaucoup de braves, il y a Cherif Mellal, l’ancien président de la jeunesse sportive de Kabylie, mis derrière les barreaux pour avoir redonner ses lettres de noblesse à ce club mythique, considéré comme le porte-étendard de la cause identitaire berbère. En allant vers Kamira N’ait Sid, l’une des plus courageuses figures féminines que la kabylie a enfanté, elle est la présidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA), accusée d’atteinte à l’unité nationale. Sans omettre d’évoquer les dizaines de citoyens de Larbaa n’ath Yirathen, injustement condamnés à mort pour un crime orchestré de toute pièce lors des incendies ayant ravagé la Kabylie en 2021 (la mort du feu Djamel Bensmail).

Rappelons aussi que des centaines D’ISTN (interdiction de sortie du territoire nationale)  sont assignées aux artistes, journalistes et militants nobles qui osent défier les bornes tracées par le régime.

Pour toutes ces raisons, la Kabylie ne célébrera cette date symbolique comme à l’accoutumée.

Par Ferhat Saidj

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